• Aristote

    ARISTOTE
    384 - 322 avt J.C.

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  • Son Apport

  • Fils du médecin du roi Philippe, élève de Platon pendant 20 ans, il fonde son école: le «Lyçée». Son oeuvre constitue un effort d'organisation totale de la pensée et de l'action. Aristote rompt définitivement avec la représentation du monde donnée par la mythologie. Il rompt aussi avec l'idéalisme de Platon, qu'il remplace par une observation scrupuleuse du réel. Il est ainsi l'un des grands fondateurs de la philsophie occidentale.

    Aristote a systématisé tous les savoirs de son temps, et c'est avec lui que débuta la séparation de la philosophie et de la science.


    -l'esprit scientifique: à la représentation mythologique, Aristote oppose l'idée de la nature conçue comme une réalité qui porte en soi le principe du mouvement. Aujourd'hui encore, la science, renoncant aux «hypothèses métaphysiques» se borne à étudier ce mouvement.

    -le syllogisme: il n'y a de science que du général et de l'universel. L'instrument qui permet d'enrendre compte est le syllogisme, raisonnement qui, à partir de propositions données (les prémisses) établit une conclusion sans recourir à d'autres éléments que ceux de départ. (par exemple: tout homme est mortel; or Socrate est un homme; donc Socrate est mortel).

    En inventant le syllogisme, Aristote a inventé la logique formelle.


    -la morale: Aristote a construit une morale sans aucune ouverture sur un autre monde quel qu'il soit. Soucieux de réalisme, il a affirmé que le problème du bien, c'est d'abord le problème du bien vivre. Il a refusé de condamner les plaisirs, en précisant que s'il est vrai que l'essence du bonheur réside dans l'activité de la pensée, cette activité n'en demande pas moins les autres biens à titre d'instruments.

    «Dire que, dans les pires malheurs, on est heureux pourvu qu'on soit vertueux, c'est, esprès ou non, parler pour ne rien dire».

    Il ne suffit pas donc d'être vertueux pour être heureux.



  • Son oeuvre

  • Les traités d'Aristote sont des notes de cours, réunies en une vaste encyclopédie et réparties en 4 groupes:


    -La logique (l'Organon'), dont l'influence fut importante au Moyen-Age où elle suscita la scolastique. C'est Aristote qui a posé les définitions de la «déduction» et de l'«induction», qui a dégagé les notions de «concept», de «raisonnement» et de «jugement» telles qu'on les utilise aujourd'hui.

    Organon: titre donné donc à l'ensemble des ouvrages de logique dans lesquels Aristote s'applique à définir des «lieux», c'est à dire les points de vue les plus généraux sous lesquels un sujet peut être abordé. Le but est de trouver une méthode qui nous permette d'analyser tout problème posé.


    -les ouvrages de philosophie de la nature (la Physique), qui développent une philosophie vitaliste dont Leibniz, Schelling et même Bergson se sont réclamés.


    Physique: «Philosophie seconde», elle est théorie du mouvement qu'Aristote définit comme un passage de la puissance à l'acte. Elle est aussi cosmologie: la Terre est le centre d'un univers clos composé de plusieurs «sphères». Elle est enfin biologie: tout être vivant possède une âme: «végétative» pour les plantes, «végétative et sensitive» pour les animaux, «végétative, sensitive et intellective» pour l'homme.


    -Une Métaphysique qui explique l'origine du mouvement dans le monde, à partir de Dieu, «acte suprême». C'est un problème non résolu de savoir si Dieu est, chez Aristote, immanent ou transcendant au monde.


    Métaphysique: «Philosophie première», elle est la science des premiers principes et des premières causes, la science du moteur divin de l'Univers (elle est donc une théologie). Elle étudie aussi l' «Etre en tant qu'être», c'est à dire la réalité fondamentale (ce qui est, ce qui existe), la substance première.


    -Une morale pratique (Ethique à Nicomaque, Politique) qui allie les vues rétrogrades de l'Antiquité (nécessité de l'esclavage, notion de races inférieures) à des vues novatrices et modernes (rôle du milieu géographique, économique et social sur les individus, idée d'une politique fondée sur l'expérience)


    Ethique à Nicomaque : le but de l'homme est le bohneur et le bonheur est dans le perfectionnement de l'individu, en équilibre idéal d'appétit, de plaisir et de raison. Cette synthèse accorde la place qui est due aux trois genres de vie possible: la vie de jouissance, la vie active et la vie contemplative.


    Politique: l'homme est naturellement fait pour vivre en communauté: parce qu'il est doué de parole, il est un «animal politique» et ne peut se réaliser complètement que dans le cadre d'une communauté. La cité est la forme la plus haute de la vie sociale. Trois types de gouvernement peuvent régir l'Etat la monarchie, l'aristocratie et la république.


    C'est autour de la doctrine d'Aristote en particulier de sa logique et de sa théorie de la connaissance, que s'est développée toute la la philosophie du Moyen-Age, dont elle fut l'oracle et l'inspiratrice.