• Le comte Alfred Habdank Scarbeck Korzybski (3 juillet 1879 à Varsovie, alors en Russie - 1er 1950 à Sharon, Connecticut) était un philosophe, un ingénieur et un expert des services de renseignements. Il est le fondateur de la sémantique générale, une philosophie de la connaissance remettant en cause les schémas de pensée aristotéliciens toujours en vigueur


  • ARISTOTE
    384 - 322 avt J.C.

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  • Son Apport

  • Fils du médecin du roi Philippe, élève de Platon pendant 20 ans, il fonde son école: le «Lyçée». Son oeuvre constitue un effort d'organisation totale de la pensée et de l'action. Aristote rompt définitivement avec la représentation du monde donnée par la mythologie. Il rompt aussi avec l'idéalisme de Platon, qu'il remplace par une observation scrupuleuse du réel. Il est ainsi l'un des grands fondateurs de la philsophie occidentale.

    Aristote a systématisé tous les savoirs de son temps, et c'est avec lui que débuta la séparation de la philosophie et de la science.


    -l'esprit scientifique: à la représentation mythologique, Aristote oppose l'idée de la nature conçue comme une réalité qui porte en soi le principe du mouvement. Aujourd'hui encore, la science, renoncant aux «hypothèses métaphysiques» se borne à étudier ce mouvement.

    -le syllogisme: il n'y a de science que du général et de l'universel. L'instrument qui permet d'enrendre compte est le syllogisme, raisonnement qui, à partir de propositions données (les prémisses) établit une conclusion sans recourir à d'autres éléments que ceux de départ. (par exemple: tout homme est mortel; or Socrate est un homme; donc Socrate est mortel).

    En inventant le syllogisme, Aristote a inventé la logique formelle.


    -la morale: Aristote a construit une morale sans aucune ouverture sur un autre monde quel qu'il soit. Soucieux de réalisme, il a affirmé que le problème du bien, c'est d'abord le problème du bien vivre. Il a refusé de condamner les plaisirs, en précisant que s'il est vrai que l'essence du bonheur réside dans l'activité de la pensée, cette activité n'en demande pas moins les autres biens à titre d'instruments.

    «Dire que, dans les pires malheurs, on est heureux pourvu qu'on soit vertueux, c'est, esprès ou non, parler pour ne rien dire».

    Il ne suffit pas donc d'être vertueux pour être heureux.



  • Son oeuvre

  • Les traités d'Aristote sont des notes de cours, réunies en une vaste encyclopédie et réparties en 4 groupes:


    -La logique (l'Organon'), dont l'influence fut importante au Moyen-Age où elle suscita la scolastique. C'est Aristote qui a posé les définitions de la «déduction» et de l'«induction», qui a dégagé les notions de «concept», de «raisonnement» et de «jugement» telles qu'on les utilise aujourd'hui.

    Organon: titre donné donc à l'ensemble des ouvrages de logique dans lesquels Aristote s'applique à définir des «lieux», c'est à dire les points de vue les plus généraux sous lesquels un sujet peut être abordé. Le but est de trouver une méthode qui nous permette d'analyser tout problème posé.


    -les ouvrages de philosophie de la nature (la Physique), qui développent une philosophie vitaliste dont Leibniz, Schelling et même Bergson se sont réclamés.


    Physique: «Philosophie seconde», elle est théorie du mouvement qu'Aristote définit comme un passage de la puissance à l'acte. Elle est aussi cosmologie: la Terre est le centre d'un univers clos composé de plusieurs «sphères». Elle est enfin biologie: tout être vivant possède une âme: «végétative» pour les plantes, «végétative et sensitive» pour les animaux, «végétative, sensitive et intellective» pour l'homme.


    -Une Métaphysique qui explique l'origine du mouvement dans le monde, à partir de Dieu, «acte suprême». C'est un problème non résolu de savoir si Dieu est, chez Aristote, immanent ou transcendant au monde.


    Métaphysique: «Philosophie première», elle est la science des premiers principes et des premières causes, la science du moteur divin de l'Univers (elle est donc une théologie). Elle étudie aussi l' «Etre en tant qu'être», c'est à dire la réalité fondamentale (ce qui est, ce qui existe), la substance première.


    -Une morale pratique (Ethique à Nicomaque, Politique) qui allie les vues rétrogrades de l'Antiquité (nécessité de l'esclavage, notion de races inférieures) à des vues novatrices et modernes (rôle du milieu géographique, économique et social sur les individus, idée d'une politique fondée sur l'expérience)


    Ethique à Nicomaque : le but de l'homme est le bohneur et le bonheur est dans le perfectionnement de l'individu, en équilibre idéal d'appétit, de plaisir et de raison. Cette synthèse accorde la place qui est due aux trois genres de vie possible: la vie de jouissance, la vie active et la vie contemplative.


    Politique: l'homme est naturellement fait pour vivre en communauté: parce qu'il est doué de parole, il est un «animal politique» et ne peut se réaliser complètement que dans le cadre d'une communauté. La cité est la forme la plus haute de la vie sociale. Trois types de gouvernement peuvent régir l'Etat la monarchie, l'aristocratie et la république.


    C'est autour de la doctrine d'Aristote en particulier de sa logique et de sa théorie de la connaissance, que s'est développée toute la la philosophie du Moyen-Age, dont elle fut l'oracle et l'inspiratrice.


  • Bernhard Bolzano

    Bernhard Bolzano, prêtre, logicien, philosophe et mathématicien tchèque d'origine italienne (1781-1848).

    Comme philosophe, il est innovateur dans les recherches de logique (Wissenschaftslehre 1837). Ce même courant de pensée va l'amener à faire porter ses travaux mathématiques sur les fondement de l'analyse.
    Il distingue clairement les concepts de continuité et de dérivabilité, et donne un exemple de fonction partout continue et dérivable en aucun point, ce qui est novateur pour l'époque si on pense que Cauchy n'imaginait de fonction continue que dérivable sauf peut-être en des points isolés.
    Ses travaux préfigurent la théorie des ensembles qui sera développée par Cantor et la construction des nombres réels par Dedekind et Weierstrass.
    On lui doit aussi les Paradoxes de l'infini (publiés en 1851) où il étudie, en particulier, le paradoxe de Galilée.
    Une partie des travaux de Bolzano ne fut connue que plusieurs dizaines d'années après sa mort. I


  • Edmund Husserl













    HUSSERL
    1859 - 1938


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  • Vie / Oeuvres




  • Philosophe allemand, fondateur de la phénoménologie. Mathématicien de formation, Edmund Husserl fut d'abord un logicien attaché à «décrire» les opérations de l'esprit, à dégager les «essences» que l'intelligence perçoit dans les relations logiques. Il devient alors le théoricien de l'«expérience vécue» sous-jacente à toute opération mentale.



    Note: la naissance de la phénoménologie: La fin du 19è siècle en Allemagne marque la fin des grands systèmes spéculatifs comme ceux de Hegel et de Schopenhauer. Marx et Nietzsche sont pratiquement ignorés des philosophes universitaires dont l'attention se porte sur l'extraordinaire essor des mathématiques. La phénoménologie prend son départ dans des réflexions sur l'arithmétique et la logique. Son esprit est celui d'une description authentique du vécu, libre de tout présupposé métaphysique.



    - Recherches logiques (1900): si l'on conçoit la logique comme dépendant de la forme de notre esprit, on aboutit à un relativisme qui détruit l'idée même de vérité. Contre ce «psychologisme», Husserl met en évidence le fait qu'il y aura toujours une différence incommensurable entre un jugement empirique reflétant une croyance, et un jugement reconnaissant la vérité absolue et démontrable d'une proposition. Si les propositions logicomathématiques sont 'vraies' c'est parce que ces propositions parlent de quelque chose d'autre que des processus naturels, des états d'âme ou des processus mentaux, elles parlent des 'choses elles-mêmes'.



    - La philosophique comme science rigoureuse (1911): Husserl y critique la position des partisans d'un naturalisme scientifique faisant de la philosophie un savoir parmi d'autres et celle des tenants de l'historicisme qui la ramènent à une simple vision du monde. La philosophie doit être phénoménologie, c'est à dire saisie du sens des phénomènes'



    - Idées directrices (1913-1928): la phénoménologie doit comprendre comment le flux de l'activité intentionnelle de la conscience construit la signification des différentes sphères de la réalité. La temporalité propre à la vie intentionnelle est l'élément même de cette construction des significations. La recherche de la vérité apparaît comme une tâche infinie d'approximation d'un idéal.

    La constitution du monde présuppose, comme son fondement, la construction d' une intersubjectivité qui est la base même de toute universalité possible.



    - Médidations cartésiennes (1931): il s'agit de la publiciation de conférences à la Sorbonne en 1929. La philosophie, se proposant d'atteindre la vérité apo-dictique ne peut la rencontrer que dans le cogito énoncé par Descartes («Je pense, donc je suis»). Mais le cogito de Husserl diffère de celui de Descartes: je me saisis comme pensant quelque chose et c'est ce qui rend possible la réalité du monde. L'intersubjectivité constitue ensuite le monde empirique.





  • Originalité /Apport




  • Husserl veut découvrir une objectivité aussi commode que la relation logique ou mathématique. La phénoménologie(*) serait la science idéale qui atteindrait les vérités fondamentales par une connaissance intuitive, faisant table rase de toutes les idées reçues au préalable. Il faut d'abord commencer par une mise entre parenthèses de toutes données; une méthode, la réduction eidétique, élimine l'empirique pour découvrir le permanent.

    Husserl pense atteindre de cette façon la réalité en soi et il place, à la différence de Platon, le monde des essences dans l'esprit et non dans les idées.



    -L'intersubjectivité: Husserl a posé un problème capital que Descartes et Kant avaient ignoré dans leur théorie de la connaissance: c'est le problème d'autrui. De même que toute conscience est conscience de quelque chose, de même notre conscience reconnaît l'existence d'autres consciences dans une expérience originaire de coexistence, que Husserl appelle l'intersubjectivité. Autrui n'est pas seulement celui que je vois, c'est aussi celui qui me voit et qui confère à mon monde toute l'étendue des savoirs qu'il énonce et de l'assurance qu'il me donne.



    => La pensée de Husserl a relevé le défique la science triomphante du début du 20è siècle avait adressé à la philosophie. Elle lui a ainsi redonné une place en instituant la philosophie comme «science rigoureuse» dans un contexte de crise, crise concernant à la fois le fondement des mathématiques et celui de la philosophie. Grâce à Huserl, la philosophie n'a pas plus été réduite au silence par un positivisme qui voulait ne chercher la vérité que du côté des sciences

    Husserl a montré que l'ambition du philosophe, qui est de comprendre l'ensemble des productions de l'esprit, est toujours d'actualité. il faut réhabiliter le vécu et le concret sans renoncer pour autant à la rigueur rationnelle.





    (*) Note:

    Phénoménologie: Mouvement philosophique inauguré par Husserl en vue de fonder la philosophie comme science rigoureuse remontant en deço de la science pour la fonder elle-même. Avec l'analyse phénoménologique, Husserl fonde une science nouvelle, non empirique, de la subjectivité.


  •  Edwin Hubble (1889 - 1953) 

    Il est à l'origine du concept d'Univers en expansion,  la mesure des distances et des vitesses radiales des galaxies  par E. Hubble en 1929.

     Selon cette idée fondamentale, l'univers resulte d'une explosion primordiale, il y a une quinzaine de milliards d'années:

    le Big Bang.

    Le Big Boum Badaboum Sourire

    Le mouvement de recession des galaxies observe par E. Hubble est la manifestation de l'expansion de l'univers. Les galaxies s'éloignent de nous (et les unes des autres) a des vitesses proportionnelles a leur distance. Donc, la mesure de leur vitesse d'éloignement est une indication de leur distance.

    Le taux d'expansion de l'univers s'appelle la constante de Hubble, il vaut 50 a 100 km/sec/Mpc. La tres fameuse constante de Hubble exprime ce taux d'expansion: La vitesse de recession des galaxies s'ecrit:

    v [km/sec] = H [km/sec/Mpc] * D [Mpc].

    v, est la vitesse de recession, D la distance (en Mega parsecs) et H la constante de Hubble.
    L'incertitude sur la valeur de la constante de Hubble est encore grande (entre 50 et 100 km/sec/Mpc) et sa determination precise constitue un objectif important car cette constante fixe les échelles de temps et de distances dans l'univers. Selon le cas d'une expansion lineaire, les valeurs extremes de H correspondent respectivement a des ages de 20 ou 10 milliards d'années.